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Kangni Alem : « Les Noirs ont été victimes et acteurs de la traite »

À travers une fresque historique fort documentée, le Togolais évoque l’esclavage au Brésil et les résistances africaines.

Rompant avec sa narration moderniste et plutôt difficile d’accès, le Togolais Kangni Alem livre avec son dernier roman, Esclaves, un récit historique grand public sur la traite négrière entre l’Afrique et le Brésil au XIXe siècle. Il retrace le parcours d’un Africain, Miguel, déporté au Brésil. Alors que depuis le congrès de Vienne, en 1815, la traite est interdite, des bateaux négriers continuent de sillonner clandestinement les océans. Paradoxalement, le drame de Miguel réside autant dans la déportation que dans son rapatriement en Afrique vingt-quatre ans plus tard, à la suite de sa participation à la grande révolte des esclaves à Bahia. Avec brio, Alem dépeint une époque de brutalités et de déshumanisation, mais également peuplée de héros tels que le roi Adandozan du Dahomey qui, s’élevant contre l’esclavage, entraîne à sa perte toute sa famille.

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Du visible à l’invisible : les supports du pouvoir en pays akan (Afrique de l’Ouest)

 Le roi, incarnation du peuple, est le garant de la prospérité générale. L’accident ou le malheur qui le frappe rejaillit sur la population entière qui est affectée au même degré. On dit alors que « le monde est abîmé ». Le roi doit donc être corporellement intègre (fig. 1), car l’adyabia (le siège du fondateur) ne peut échoir à un infirme ou à un circoncis ; sa toilette est par conséquent l’objet de soins minutieux. Le sang qui coule dans ses veines étant celui du peuple tout entier, le roi ne doit prendre aucun risque et ne toucher à aucun instrument tranchant : c’était du moins la règle dans l’« ancien temps ».

L’aire occupée par les peuples de culture akan s’étend à la fois au Ghana, avec les Ashanti qui ont créé un puissant royaume resté invaincu jusqu’à la fin du xixe siècle, et au sud-est de la Côte d’Ivoire, avec, entre autres, les Anyi du Sanwi et du Ndényé et les Baoulé qui, eux aussi, ont constitué des États structurés, mais qui sont loin d’avoir égalé en puissance la Confédération ashanti.

Les regalia chez les Akan du Ghana et de Côte d’Ivoire (c’est-à-dire Ashanti, Anyi Gain et Baoulé, entre autres) peuvent être répartis en trois catégories : ceux qui sont directement en contact avec le corps du roi, ceux que portent les dignitaires qui se tiennent à ses côtés, et enfin les objets sacralisés, garants de la légitimité du pouvoir royal et tenus à distance, à savoir les « sièges noirs » ancestraux – noircis par le sang des sacrifices – que le roi ne peut pas toucher et auxquels il n’a normalement pas accès. Certains de ces supports matériels du pouvoir royal franchissent les limites du territoire sur lequel s’exerce ce pouvoir, c’est-à-dire le monde visible. On les retrouve en effet parmi les objets qui signalent le pouvoir exercé dans le monde invisible par les komyen, « prêtresses » qui assurent la médiation entre les humains et les déités ou génies, les bosson. Certains objets comme les sabres et les sièges empruntent leurs formes aux regalia et n’en diffèrent que par la matière (les lames des sabres ne sont pas de fer, mais de bois) et par la couleur (ils sont tous blanchis de kaolin, notamment les sièges). Un mode unique de figuration du pouvoir semble prévaloir.

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Edito du Directeur du festival

Dans un contexte africain où les festivals sont légion, le Festival des divinités noires a vite acquis ses quartiers de noblesse. Nous le disons en toute modestie.
En six éditions, l’évènement s’est installé comme un des grands rendez-vous culturels africains de l’année. La conviction, la foi, la qualité des troupes et la confiance de nos partenaires ne sont pas étrangers à ce constat..
La même exigence, la même ferveur nous animent cette année encore, celle de vous apporter sur la scène le talent, la découverte, le coeur, la passion, l’intelligence…tous ces mots qui se fondent en deux, « l’art et le savoir » des grands acteurs culturels et de nos gardiens du Temple.
Depuis sa création, le festival développe une ligne artistique forte. Vincent HARISDO, notre directeur artistique, chorégraphe et danseur en Europe sera encore le maîtred’oeuvre.
Il nous propose une sélection toujours audacieuse et étonnante.
Sur le podium cette année 2012, l’art, le talent, les trésors et les pépites du Brésil, de la France, du Bénin, du Togo, du Ghana et du Nigeria. Un vrai brassage, un plateau très diversifié..
La 7ème édition célèbrera encore avec ferveur, le patrimoine et le travail de celles et ceux qui n’en finissent pas de nous impressionner.
Merci à tous ceux et celles qui nous font confiance,
Merci aux autorités du Togo, du Brésil,
de la France et du Nigeria,
Merci aux têtes couronnées et aux grands prêtres,
Merci à la ville d’Aného, de Glidji et de Lomé,
Merci à tous les médias, particulièrement au Directeur de la télévision togolaise,
Yves Têtê WILSON- BAHUN
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La pierre est ‘blanc pur’




29/08/2013

Le peuple Guin/Mina de la préfecture des Lacs a célèbré jeudi la fête traditionnelle ‘Ekpe-Ekpe’ à Glidji (50km au sud-est de Lomé)

Danses, prières, incantations ont ponctué la sortie de la pierre de la forêt sacrée de Gbatsomé.

Cette année, la pierre est de couleur ‘blanc pur’, symbole de prudence par rapport à l’eau et au feu selon le grand prêtre Ni Mantche.

Contrairement à l’année dernière où les cérémonies avaient été émaillées de violences entre les clans Mama Kole et Ata Sakuma, cette édition s’est déroulée dans le plus grand calme.

Les Guins, en fuyant les guerres pour s'installer au milieu du 17ème siècle à Glidji au bord du Lac Togo, ont fondé leur royaume sous le roi Foli Bébé.

Dans leur fuite, ils ont emporté des attributs royaux : un trône sculpté dans l'ivoire et un autre fait d'ébène incrusté d'or, de même que ce qui les characterise est cette fameuse pierre qui régente leur vie et dont la sortie marque une nouvelle année, une nouvelle vie, de nouveaux préceptes ordonnés par les divinités.
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Bon cru pour les Evala






27/07/2013

Les luttes traditionnelles Evala, au Nord Togo, ont débuté samedi en présence du chef de l'Etat.Lors de cette première journée, les lutteurs de Pya Lao Haut ont battu leurs adversaires de Pya Lao-Bas par un score de 26 contre 13. Chez les Ahoza, les deux équipes se sont séparés sur un score nul (31-31).

Ces luttes constituent  la première étape de l’initiation du jeune Kabyé. Elles se caractérise par de chaudes empoignades entre jeunes âgés de 18 à 21 ans, le tout arbitré par des chefs traditionnels qui sont détenteurs des us et coutumes ancestrales. 

Peuple guerrier, les Kabyés ont toujours vécu dans un milieu hostile où courage, endurance et stoïcisme sont des vertus cardinales pour faire face à la vie et à l’adversité. 

Les Evala sont le symbole de cette culture, de cet esprit de combat où le jeune est appelé à se montrer vaillant et digne de sa communauté.

Avant les luttes, les jeunes sont préparés physiquement et psychologiquement. Il leur est demandé, par exemple, de manger de la viande de chien pour susciter la rage de vaincre.

Les Evala sont aussi et surtout un grand moment festif et de retrouvailles ; l’occasion également d’assister à des chants et danses traditionnelles qui attirent régulièrement de nombreux touristes et de consommer le fameux Tchoukoutou, une boisson locale fabriquée à base du Sorgho. L’opportunité enfin de découvrir un mode de vie particulier.

SUITE DES EVENEMENTS
La coalition Akei+Lao+Kioude+Tchamdè a remporté la finale des Evala 2013 jeudi sur un score de 52 à 16 face à Kadjika+Awidina+Koda+Pittah.

Le chef de l’Etat était présent; il avait à ses côtés l’ancien président polonais, Lech Walesa et son épouse.

Manifestement impressionné par ces luttes traditionnelles, il n’a rien perdu des joutes photographiant avec son iPad les empoignades les plus spectaculaires.

La lutte traditionnelle en pays Kabyè est l'occasion pour les jeunes de se distinguer par leur force, leur endurance et l'élégance de leur danse. Cette cérémonie rituelle se prépare dans la famille dès le mois de Janvier. Elle permet aux jeunes de 18 ans de passer de l'adolescence à la classe des adultes. Ce qui lui confère un statut social avec ses droits et ses obligations.

 



 
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